Raffiné et poétique, l’air de cour est une des formes les plus expressives et caractéristiques du XVIIe siècle français. Les vers des poètes comme Quinault ou encore Benserade y sont mis en relief grâce à la maîtrise de l’art mélodique, et la variété de l’ornementation des compositeurs de l’époque. S’ils sont souvent accompagnés simplement par un luth, afin de mettre en valeur la beauté du texte et la ligne mélodique, il existe également des airs avec ritournelle pour deux dessus, comme par exemple ceux de Michel Lambert, un des plus remarquables compositeurs français du XVIIe siècle. Ses airs étaient souvent considérés parmi les plus beaux du genre.

L’éloquence du chant d’Axelle Bernage sert à merveille ces airs emblématiques, comme Si le parler et le silence, petit joyau de Pierre Guédron, ou le plaintif J’avais cru qu’en vous aymant, à la mélodie désarmante… Des pièces en trio pour deux flûtes et basse continue, ainsi que des solos de théorbe, clavecin ou viole de gambe, agrémentent et illustrent ces airs, ponctuent et rythment le programme.

avec Axelle Bernage, soprano

Michel Lambert
Jugez de ma douleur
Vos mépris
Ombre de mon amant
Par mes chants

Pierre Guédron
Si le parler et le silence
Si jamais mon âme blessée

Sébastien Le Camus
Laissez durer la nuit
Amour cruel

Anonyme
J’avais cru qu’en vous aymant

Pièces instrumentales de Marin Marais, Louis Couperin, Gauthier de Marseille…